Elections professionnelles 2018 : quels enjeux ?

Date septembre 27, 2018

Femmes et hommes cadres du ministère de l’économie et des finances, nous sommes des rédacteurs, des experts, des chefs de projet, des managers, titulaires ou contractuels. Nous voyons notre administration et son cadre de travail évoluer, très vite, sous la pression des réformes. En conséquence, nous subissons une accélération et une multiplication des processus, des demandes de reporting. Nos tâches doivent être de plus en plus exécutées dans la précipitation, parfois sans véritable fil conducteur, sans finalité claire, sans logique. Par ailleurs, nous subissons la baisse des effectifs, le développement de l’individualisation, la culture du résultat et des objectifs à tout prix, sans toujours en comprendre le sens exact. Nos messageries débordent, les réunions s’accumulent, nous n’avons plus de temps pour nous former. Pour couronner le tout, les rémunérations stagnent, les débouchés se raréfient, les possibilités de mobilité se réduisent.

 Certes, les réformes de nos organisations sont nécessaires et inéluctables pour s’adapter au monde numérique mais elles ne doivent pas être effectuées sur le seul dos des agents et des cadres, en matière de charge et de bien-être au travail, mais aussi de carrière, de rémunération et de formation. Nous avons des statuts, des droits, réfléchis et construits, des cadres collectifs de négociation installés, qui nous protègent de l’arbitraire et nous apportent la sécurité nécessaire pour remplir sereinement nos missions de Service Public. Tout ce patrimoine est actuellement en cours de démantèlement pour s’orienter vers une Administration à la mode anglo-saxonne, où l’agent public sera la variable travail, isolée, individualisée et traitée comme telle. On nous assure que le Service Public n’en sera que plus efficace.

 Notre syndicat CGC combat cette évolution programmée : nous continuerons à défendre le statut des fonctionnaires et le dialogue social qui doit l’accompagner, garant d’une protection collective et forte, et garant de l’exécution de nos missions d’une manière neutre et impartiale. Nous défendons aussi fortement le principe de polyvalence du fonctionnaire dans le déroulement de sa carrière, source de richesse et de régénération. Nous ne nous opposons pas à la mise en place de systèmes de rémunération au mérite pour récompenser ceux qui fournissent le plus et le mieux, à la condition absolue que les systèmes mis en place soient véritablement transparents et non arbitraires. Notre syndicat n’est pas défavorable au recrutement des contractuels, mais sans que cela devienne systématique, dans un esprit de complémentarité et sans opposition, sur des missions spécialisées où les compétences sont indisponibles. Des agents contractuels qui doivent également être protégés par le statut qu’on leur attribue.

 Ce sont ces principes généraux auxquels la CGC est attachée, au-delà de la défense des agents au cas particulier, dans le cadre de recours, de promotion, de mutation, de difficultés personnelles au sein de leur service : un syndicalisme réformiste, ouvert, mais vigilant pour le respect de vos statuts, de vos droits et de vos conditions de travail.

 Pour les élections professionnelles 2018, nous comptons sur votre soutien. Votez CGC, adhérez, ou rejoignez-nous en exprimant votre souhait de participer à nos listes de candidats. C’est pour vous le moyen de signifier votre engagement sur les valeurs que nous partageons et d’avoir l’appui d’une organisation syndicale qui s’engage à les défendre et à les promouvoir.

 

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