Prémisses de plan social « à la dure » dans les DIRRECTE…

Date septembre 24, 2018

Le gouvernement a décidé d’abandonner ses missions de développement économique en démantelant les pôles D3E des DIRRECTE et en transférant cette compétence sur les collectivités territoriales. Au delà de la perte de compétence de l’Etat en faveur du développement économique et industriel du pays, ce qui est déjà sujet à critiques, cela ressemble pour l’instant à un véritable plan social « à la dure », à la mode des entreprises aux méthodes les plus rudes, qui va être mis en œuvre et impacter la vie professionnelle et privée de plus de 300 agents (soit plus de 70 % des effectifs). A ce jour, rien ne semble vraiment organisé. Les agents savent qu’ils vont avoir un entretien individuel avant la fin de l’année, et un peu plus d’un an pour se recaser. Mais où et comment ?? Pour l’instant, le pilotage de cette action semble pour le moins nébuleux et certainement pas correctement organisé, les personnels n’ont pas les mêmes enjeux en fonction de leur statut, les possibilités de reclassement sont bien floues : l’administration propose de changer de ministère, de partir en collectivité locale, voir de quitter la fonction publique. Quid de l’accueil dans les directions à réseau du ministère ? Oui, malheureusement, c’est aussi le grand dégraissage aux Finances, à la DGFIP particulièrement. Dans un plan social mal préparé, sans concertation, où l’employeur fait ce qu’il veut, nous savons que chacun se retrouve seul, sans beaucoup d’alternatives, choisit le moins pire, et le nombre de laissés-pour-compte est important. Avec l’ensemble des organisations syndicales, nous avons besoin d’urgence d’établir un suivi collectif  de ce plan social programmé, et de montrer à l’Administration et à nos dirigeants que si décision politique ils prennent, ils doivent en assumer les conséquences d’une manière humaine et respectueuse par rapport à l’ensemble des agents, qui ont un statut, qui n’ont pas démérité dans l’exercice de leurs missions, et qui ne sont pas responsables de cette décision. La CGC centrale finances a demandé une audience en ce sens à la direction des ressources humaines de Bercy.

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